Solitaires

- Et un autre jour passé à être seule. commença Vanessa. Pas de roses, pas de chocolat, pas de présent.
- A t'entendre, cela pourrait être la Saint-Valentin tout les jours pour toi! pointa alors Daji.
- Je n'ai jamais rien reçu, fut-ce ce jour là. De toute façons, ce n'est qu'un jour commercial pour ces soi-disant amoureux!
- Tu es juste amère.
- Et j'ai toutes les raisons du monde pour être aussi amère!
- Donne m'en juste une alors? défia Daji
- Tu as embrassé Arès Fox...
- Oh... Oui, ce jour là... Mais ne t'inquiètes pas, ce n'était qu'un simple baiser sous le gui, rien qui ne devrait t'inquiéter!
- Je ne comprends pas. C'est comme si le monde entier se liguait contre moi, à m'empêcher de sortir avec lui. Quand j'ai été si proche de lui avouer mes sentiments, ta soeur est arrivée et...
- Elle te l'a volé?
- Exactement...
- Tu sais, quand bien même je n'étais pas physiquement présente sur Terre à ce moment là, il n'y a pas un seul fait et geste de Arès dont je n'étais pas au courant, et ce bien avant l'éveil de Bothan. Aussi suis-je au courant de ton refus bien des années auparavant!
- J'étais jeune, je pensais que je risquais de perdre son amitié qui me semblait bien plus important alors.
- Tu l'as meurtri ce jour là.
- Avec le recul, je regrette cette décision.
- Et bien, c'est le premier pas pour une rédemption amoureuse!
- Que puis-je faire...
- Persévérer.
- Si facile à dire.
- Je sais bien. Etant impératrice, je ne peux perdre mon temps avec de telles "bagatelles". Et pourtant, derrière cette façade insensible, se cache un coeur qui peut battre très fort. Par devoir, je me dois d'étouffer ce qui peut me détourner de mon objectif. Alors toi qui es jeune et sans de tels responsabilités, écoutes-moi et fonce.
- A ceci près que je ne suis qu'une arme.
- Une arme qui peut aimer. Tu as deux options : Abnégation ou amour.
- Tu veux dire, ou me focaliser sur mon devoir en tant qu'arme biologique, gardienne d'Avalon, ou accepter d'aimer?
- Oui. Je préférerais que tu optes pour l'abnégation, mais je respecte le libre-arbitre de chacun, tant que ca ne menace pas mon peuple.
- Donc, pour le bien de ton peuple, je devrais réprimer mes sentiments?
- Pas seulement de mon peuple, mais de toute vie. Diriger un empire tel que le mien demande une telle abnégation. Ce n'est pas facile tout les jours, mais du moment que le peuple est heureux, c'est tout ce qui incompte. Mais comme je l'ai dis auparavant, tu es jeune et tu peux très bien être égoïste. Si c'était à refaire, je pense que je serais un peu plus égoïste moi-même et m'autoriserais d'aimer.
- Daji, tu...
- Que dirais-tu d'en discuter plus longuement autour d'un bon chocolat chaud?
- C'est un bon plan! On reconnait la grande-stratège!
- Je suis une ex-grande-amirale, désormais impératrice. La stratégie, tactique et consort, c'est de mon ressort.