mardi, juillet 03, 2007

La vengeance

Aimé.
Elle avait été aimée.
Elle avait aimé.

Il ne lui restait plus rien aujourd'hui de cet amour. On l'avait sacrifié, pour un quelconque objectif militaire. Le gardien du complexe n'était plus, mais c'était oublier qu'elle, et elle seule, en était la gardienne. Ils s'étaient mépris sur le compte de Fox Arès.
Peu importait.
Maintenant, il ne lui restait plus rien d'autre que des regrets.
Elle s'était difficilement préparée à voir mourir Fox du mal qui le rongeait, il s'était finalement sacrifié pour que ses amis survivent bien avant l'échéance de sa malédiction. Combien aurait-elle donné pour l'en dissuader, quitte à ce que tant de milliers d'autres meurent, innocents ou non.
C'était bien là tout le problème. L'abnégation de Fox. Jamais il n'aurait accepté, jamais elle ne l'aurait convaincu. Elle l'avait vu mourir pour ses idéaux, sous ses yeux.
Et ce jour là, elle avait maudit l'humanité qu'elle avait elle-même élevé. Jamais les dernières paroles de sa soeur Daji ne résonnaient autant en elle. "Tu ne seras jamais acceptée de l'humanité, tu seras haïe de tous".

Elle avait recréée l'humanité, et s'était amusée de regarder sa création grandir, évoluer. Fière de voir que ces enfants ne réitéraient pas les même erreurs que l'humanité précédente.
Bothan la déesse, ca sonnait bien!

Un grain de sable dans cette parfaite mécanique pourtant, l'apparente résurrection de la pire menace de l'humanité, Aesir. Ironie du destin, elle s'était attachée à celui qui hébergeait Aesir en son corps, qui le rongeait.
Un attachement qui avait muté en un amour inespéré.
L'humanité lui importait peu désormais, elle avait trouvé l'amour, elle s'était créée un univers parfait.
Un univers qui s'était pourtant avéré fait de carton-pâte, qui s'est écroulé le jour même de son sacrifice. Comment ont-ils osé lui enlever son unique raison d'être?

Une déclaration de guerre.
Voilà comment Bothan a interprété le meurtre de son amant.
Elle qui avait tourné le dos à sa propre nation, jusqu'à tuer sa propre soeur Daji pour les sauver, voilà comment les humains la remerciaient? Blasphème! Folie! Ils devaient payer de cette hérésie...

1 commentaire:

thibault dit: la hyene a dit…

j'adore ce dessin , j'adore cet texte si triste et si beau a la fois ,le melange de l'amour et de la rage a toujours donné des choses extremeent puissantes ...

si j'etait dans le dessin je ne me risquerai même pas a hisser un drapeau blanc ...