jeudi, septembre 10, 2009

L'autre rive


En bas des escaliers, Bothan fut obligée de marcher dans un affluent sans vie et à l'eau glaciale. Ses pas étaient de plus en plus lourds, et son sillagese gorgeait de sang. Se pouvait-il qu'elle marchait sur des cadavres? Quelques bougies illuminaient le chemin qu'elle devait prendre, et les racines semblaient toutes converger vers un même point, une berge qui donnait sur un fleuve ouù elle ne pouvait voir l'autre rive. Là, sur une petite embarcation enveloppée de brouillard se tenait le passeur - où plus exactement sa soeur Daji.

- Tu ne devrais pas être là Bothan...
- Mais c'est pourtant le cas, ma soeur...
- S'il te plait, fais demi-tour, et retourne aux vivants.
- Je ne le ferais pas, je suis trop fatiguée...

Daji tourna alors sa tête et regarda dans le brouillard.

- Mon sacrifice a donc été vain...
- Je suis si désolée Daji... Je ne peux pas tenir l'ultime promesse que je t'ai faite...
- Bothan, tu es le dernier espoir de ce monde. Il ne survivra pas sans toi.
- Pourquoi devrais-je sauver ce monde qui a condamné mon amour?
- Tu as ton devoir, tout comme j'avais le mien.
- Je quitte ce monde cruel pour un autre ou je trouverai l'éternel repos, et tu ne pourras pas m'en empêcher, ma soeur...
- Je ne le ferais pas, si tel est ton choix.
- Vas-tu me guider dans l'autre-monde?
- Pourquoi Bothan.Pourquoi anéantis-tu tout les espoirs que j'ai placé dans ta détermination, au point de me sacrifier pour tes rêves?
- Mon espoir fut anéanti par ceux même que j'ai voulu sauver lors de notre derniète bataille. Ma trahison envers l'Armada n'aura servi à rien, je ne changerai pas l'humanité après tout... Il n'y a rien à changer, ce monde va à sa propre fin. Je n'ai rien pu sauver.
- S'il te plait Bothan, si tu ne le fais pas pour eux, fais le pour moi au moins.
- Daji, j'aimerai vraiment le faire pour toi, mais j'ai essayé avec tant de forces et tant d'espoirs, et tout ce que j'ai reçu en retour furent haine et colère.
- Donc tu vas fuir tes responsabilités...
- Je veux just retourner vers lui.
- Tu ne le trouveras pas ici. déclara la grande-amirale
- J'ai abrégé ses souffrances, il ne peut être nul part ailleurs.
- Les choses ne sont pas telles que tu l'imagines, ma soeur. Il reste de l'espoir.
- Je ne pense plus. J'ai besoin d'y mettre un terme.
- Si c'est ta dernière volonté, je me dois de la respecter. Je vais te guider au travers du brouillard jusqu'à l'autre rive.

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